Maman, je m’ennuie à l’école
Votre enfant ne vit pas l’école comme une partie de plaisir. Il s’ennuie, est dissipé et n’a pas de bons résultats. 3 solutions à envisager pour ces enfants mal dans leur peau, mais loin d’être idiots !
La pédagogie montessorienne
La pédagogie Montessori, du nom de sa fondatrice Maria Montessori, est une des solutions éducatives pour votre enfant, bien qu’elle ne soit pas encore reconnue par l’Éducation Nationale. Elle repose sur plusieurs principes, dont la liberté, l’autodiscipline ou encore l’apprentissage par expérience.
Au sein d’une école Montessori, l’enfant possède son propre matériel (table à repasser miniature, cuisine…) et évolue dans ce cadre proche d’une maison. Il apprend à aimer cette salle de classe atypique et fait des activités par lui-même ; cette liberté mène à une autodiscipline naturelle et efficace, renforcée par la posture de l’éducateur. En effet, au lieu d’ordonner à l’enfant de faire quelque chose, on le dit pour tout le monde ou on met à sa portée ce dont il aurait besoin.
Son parcours d’apprentissage est guidé par ses dons naturels et sa personnalité. Son éducateur fait preuve d’observation pour prendre en compte son évolution et lui proposer des activités stimulantes. De même, le développement sensoriel est au cœur de l’apprentissage : selon Maria Montessori, on ne peut enseigner l’abstraction, il faut la vivre et utiliser tous ses sens pour se l’approprier.
Se former à un métier
Si votre enfant s’ennuie en classe, il a peut-être besoin d’un apprentissage plus concret. Dès la fin du collège, de multiples formations courtes existent pour répondre à ces élèves qui ne trouvent pas leur place dans le parcours scolaire classique.
Bien que nous soyons enfermés dans des préjugés sociaux et sociétaux, il faut savoir que certains secteurs atteints par voie professionnalisante représentent les métiers d’avenir. Un rapport France Stratégie/Dares datant de juillet 2014 indique que d’ici 2020 par exemple, un des secteurs les plus favorables à l’embauche sera celui des métiers de services à la personne.
Les enseignements de ces formations courtes (2 ans après la 3ème) sont variés et combinent savoir-faire, savoir-être et matières génériques (français, mathématiques, anglais…). Des établissements comme le lycée Vallon Bonnevaux en Rhône-Alpes intègrent à leur CAP sapver des journées de découverte professionnelle : cela permet de sensibiliser les élèves au monde du travail et de leur présenter des métiers inconnus.
En l’occurrence, le CAP sapver de ce lycée d’Isère a la particularité de proposer un double cursus qui mêle service à la personne et vente. Il offre aussi une possibilité de spécialisation assez tôt dans le parcours (2ème semestre de la première année) selon la préférence de l’élève entre les deux corps de métiers qu’il aura appris à connaître.
L’erreur la plus courante est de sous-estimer ces professions ; mais lorsque l’on voit certaines reconversions, comme dans cet article d’Ouest France, et le succès personnel qui en découle, on peut y réfléchir à deux fois.
L’école à la maison
peut sembler un choix courageux, pour certains bancal. Il en existe deux formes, les cours par correspondance (CPC) et l’instruction en famille (IEF). Les cours par correspondance s’inscrivent dans le programme scolaire. Vous êtes aidé par un organisme qui se charge de la correction et de la notation des devoirs. L’autre solution est entièrement entre vos mains ; vous éduquez l’enfant comme bon vous semble mais serez soumis à des contrôles annuels de l’Éducation Nationale.
Cette méthode d’apprentissage permet de respecter le rythme de l’enfant et d’adapter le temps accordé aux différentes matières selon son niveau et ses besoins. C’est que l’on appelle pédagogie différenciée, pratique absente de l’école. Si vous optez pour l’IEF, pas de poids des notes imposé à l’enfant, mais un contrôle continu par la reformulation et le bilan. Cela ôte toute l’angoisse liée à la note et permet de se concentrer sur les connaissances.
Lors des leçons, il est important d’éloigner la relation affective qui existe entre vous et votre enfant, au risque de mettre en danger l’apprentissage. L’apparition de ce nouveau duo élève-enseignant entre vous peut être difficile à mettre en place et à accepter mais vous pouvez toujours suivre des formations pour acquérir ce type de compétences.
La plus grande peur des parents en ce qui concerne l’école à la maison, c’est la socialisation. De nombreuses associations, qu’elles soient ou non en lien avec l’IEF, proposent des activités extra-scolaires qui permettent aux enfants de rencontrer leur pairs.
Si vous lisez cet article parce que l’on a collé l’étiquette « échec scolaire » sur votre enfant, n’oubliez pas d’explorer les pistes de l’enfant surdoué, dont le comportement peut être confondu avec le décrochage scolaire.